COTÉ OCÉAN : LES DUNES EN DANGER Les différentes études menées depuis 1997 (la
dernière campagne ayant eu lieu en 2008) ont mis en évidence que la topographie
des plages de la presqu'île est soumise à de grandes variations. Une
périodicité annuelle a principalement été dégagée. Des composantes périodiques
trimestrielle et semestrielle apparaissent également, ainsi qu’une période de
l’ordre de 2/3 ans. Un cycle de dix ans semble se dégager des moyennes
annuelles des volumes de la plage.
Toutefois, en dehors des évolutions inéluctables de nos plages dues à l'Atlantique et contre lesquelles nous sommes impuissants, un autre phénomène probablement inquiétant est apparu depuis deux ou trois ans et participe à la destruction du cordon dunaire qui nous protège. Sur les dunes au nord de la plage de "l’horizon", on constate que les passages perpendiculaires au trait de côte, balisés par l'ONF, ne sont pas systématiquement utilisés. Une grande partie des piétons traverse la forêt puis les dunes pour accéder directement à la partie du littoral qu'ils ont l'habitude de fréquenter. Cette pratique est très répandue pour ne pas dire systématique chez les surfeurs, pour arriver sur le "spot du moment" qui bien entendu est rarement situé à l'aplomb d'un passage balisé. Ce piétinement continu de la dune et de sa végétation réputée très fragile crée des couloirs où le vent s'engouffre ; ainsi le sable au lieu de rester fixé part dans la forêt et la dune peu à peu devient instable. Il est aussi fréquent de voir des personnes de plus en plus nombreuses marcher le long de la crête des dunes pour regarder les ébats des surfeurs. Il va sans dire que l'accroissement de la fréquentation de notre presqu'île de plus en plus connue à travers la publicité qui lui est faite dans les médias constitue un caractère aggravant. Constatant cet état de fait, l'ONF gestionnaire du site a étendu des branchages sur les parties les plus dégradées de la dune mais, là encore, cette protection est systématiquement contournée aux deux extrémités des branchages et ainsi de nouveaux couloirs de vent se forment ! Bref, depuis trois ans la situation s'aggrave au point de devenir préoccupante. Les travaux de fixation des dunes effectués par les pouvoirs publiques ou privés ont nécessité des efforts humains et financiers considérables. Les pratiques des certains usagers des plages constituent donc des incivilités graves. La solution serait peut-être d'ajouter des clôtures moins esthétiques, mais plus dissuasives, parallèlement à la plage et que l'ONF propriétaire des lieux sanctionne plus systématiquement ces agressions caractérisées de notre environnement. Il faut aussi que les écoles de surf et les pratiquants de ce sport (qui savent quand il le faut se mobiliser pour le nettoyage des plages), s'appliquent à expliquer pourquoi il ne faut pas traverser les dunes en dehors des passages balisés et faire du respect de cette règle une priorité vitale et absolue à la pratique de leur sport sur nos côtes. |
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